Fermiers d'Argoat. Des idées dans le panier

Les 260 éleveurs et éleveuses, et les 60 entreprises du groupement des Fermiers d'Argoat multiplient les projets de développement pour s'adapter à des modes de vie en évolution. Des paniers garnis de leur production Label rouge, vendu via internet, sont en test.

• Couvoir, élevage, fabrication d'aliments, abattage, organisations techniques, transformation et charcuterie, conditionnement d’œufs : le groupement des Fermiers d'Argoat, créé en 1975 autour de productions Label rouge, compte aujourd'hui 260 éleveurs et éleveuses, et 60 entreprises.

  Son rayon d'action est breton pour l'essentiel, et s'étend dans le quart ouest de la France. "Notre identité est centre-bretonne avant tout, essentiellement tournée vers la volaille", précise Françoise Le Cam, la présidente. Le nom "Argoat" est porteur, elle en est convaincue. A raison d'ailleurs, étant donné le succès commercial remporté de longue date auprès des consommatrices et des consommateurs.

  "Outre le Label rouge, les Fermiers d'Argoat ont décroché une Indication géographique protégée (IGP) pour le poulet blanc et noir, le chapon, la pintade, la poularde et la dinde", intervient Magalie Corre, ingénieure agronome de formation, et animatrice-coordinatrice du groupement. Un responsable de la qualité, ainsi qu'une secrétaire, complètent la petite équipe de permanent.es pour assurer la gestion du quotidien.

• "Se faire connaître, faire connaître la qualité de nos produits"

  Malgré sa longévité, le groupement ne s'endort pas sur ses lauriers et travaille régulièrement à de nouveaux projets. La feuille de route que s'est fixée la présidente pour son mandat est axée sur différentes formes de communications, "entre nos adhérents tout d'abord, mais également pour faire connaître nos produits de qualité."

  Panneaux d'affichage devant les élevages des Fermiers d'Argoat, présence accrue lors des salons, mais aussi – et d'expérience, la présidente y croit beaucoup – "aller à la rencontre des consommateurs là où ils font leurs courses. De plus en plus, on veut connaître la provenance de ce que nous mangeons. Les gens sont demandeurs d'informations et d'échanges avec les producteurs ! Une fois convaincus, ils sont réguliers dans leurs achats et en parlent autour d'eux."

• Des produits bruts, et un projet de produits préparés

  Au-delà, les adhérents ont un projet de paniers pour faire découvrir leur production. Ravaka Rasolo, élève-ingénieure agronome et stagiaire au groupement, est chargée de le mettre en œuvre. "Chaque panier contient un ensemble de produits de nos éleveurs, vendus sous la bannière Fermes d'Argoat : poulets, saucisses, pâtés de porc, œufs."

  Ces paniers seront disponibles en passant commande via internet, avec un retrait chez les éleveurs, ou au siège des Fermiers d’Argoat à Ploufragan.

  Si le test de fin septembre est concluant*, le projet deviendra un axe de développement pour le groupement.

  La présidente voit plus loin encore : "Nous aimerions proposer des préparations en Label rouge, tels que des brochettes marinées et des ovo-produits. Nous y réfléchissons au niveau national, car ce genre de décisions, qui concerne tous les acteurs du Label rouge, ne peut être pris au plan local."

  * Ce reportage a été réalisé mi-septembre.

  

• Les Fermiers d’Argoat depuis 1975

  

  Les Fermiers d’Argoat, qui sont aujourd'hui 320 adhérents, ont été créés en 1975, par une vingtaine d’actrices et d'acteurs convaincus de l'avenir d'une filière de volailles fermières labellisées.

  Depuis, quatre Labels rouges ont étoffé l'offre du groupement : les œufs fermiers (1983), les porcs fermiers (1988), les porcs (2006) et les lapins fermiers (2013).

  Ces filières d’élevage, ainsi que la filière de charcuterie et de transformation, sont fondées sur la mise en œuvre de conditions d’élevage supérieures (respect du bien-être animal, savoir-faire spécifiques), afin de vendre des produits goûteux et de qualité.