Daïtshi Yamamura : 20 millions de vues de New-York à Tokyo

Depuis 2014, Daïtschi Yamamura compose et produit ses morceaux dans sa chambre, ici à Grâces chez ses parents, où à Rennes où il est étudiant en 2è année de Droit. Photo : Bruno Torrubia

C’est dans le studio installé dans sa chambre, à Grâces, que Daïtshi Yamamura, 21 ans, compose et produit de la musique électronique, en toute discrétion. Ses titres ont déjà cumulé près de 20 millions de vues sur Internet, et font le tour du monde.

  • « Quand je fais de la musique, je ne vois pas le temps passer », annonce d’emblée Daïtshi Yamamura, lorsqu’il nous reçoit chez ses parents, à Grâces. C’est ici, dans sa chambre sous les toits, que depuis 2014 il aime plus que tout passer du temps sur son ordinateur pour créer des morceaux, à l’univers « plutôt Chill ou Deep House ». « J’ai démarré la musique à 11 ans, en prenant des cours de guitare à l’école de musique de Guingamp, suivi de l’apprentissage en autodidacte du piano et du synthétiseur, en 2013, se souvient le jeune homme. Mais c’est en arrivant au lycée, à Guingamp, que j’ai découvert la musique électro. Rapidement j’ai eu envie de faire pareil que les groupes que j’écoutais, alors je me suis mis à passer tout mon temps libre à visionner des tutoriels, à me renseigner, à tester, avant de réussir à maîtriser le logiciel FL Studio, sur lequel je compose encore aujourd’hui. Au total, j’y consacrais environ 30 heures par semaine ».

    Premier succès à 17 ans

    Une persévérance payante, puisqu’en 2015, alors qu’il a 17 ans, son premier morceau, intitulé Coming After You, engrange rapidement des milliers d’écoute sur SoundCloud, à sa grande surprise. Un succès qui le pousse à continuer sur la voie de cette musique « calme et typée asiatique, assez mélancolique », inspirée par sa culture japonaise, héritée de son père.
    Aujourd’hui, Daïtshi compte près d’une vingtaine de morceaux à son actif, et savoure ses quelque 20 millions d’écoutes (streams sur Spotify, Deezer, ou encore Youtube), et ce partout dans le monde, des Etats-Unis au Japon, en passant par le Brésil ou le Mexique. « Pour l’instant je suis loin d’en vivre car l’écoute en streaming ne rapporte pas grand chose aux artistes, explique le musicien  avec l’humilité et la modestie qui le caractérisent. Mon but est donc de jouer mes musiques en live, de faire de la scène. J’y travaille... J’ai appris à mixer, et cherche dans un premier temps des plans pour m’habituer à jouer en public ».

    « Mon but, faire de la scène »

    La tête sur les épaules, il poursuit actuellement une Licence de Droit à Rennes, « pour travailler dans l’économie ou le droit de la musique, si jamais ça ne marche pas ». Pour l’heure, l’étudiant s’agite près de deux heures par jour derrière son ordinateur pour mixer instruments, sons et voix, « après les cours. Plus que tout, j’aime partir de rien et construire ma musique pour faire ressortir mes émotions ». Ce n’est pas rien, notre jeune compositeur s’apprête à produire quatre de ses nouveaux titres en 2020 chez Toco International, un des plus grands distributeurs de musique électronique, grâce à l’appui de ses deux managers parisiens. Et rêve de susciter l’intérêt des festivals et des clubs... Affaire à suivre...

    A ECOUTER : Daïtshi sur Deezer, Spotify et YouTube

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Article issu du n°
174
de Côtes d’Armor magazine

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