De la capitale à Saint-Brieuc : le choix d'un pari réussi

Laurent Daumas, chirurgien en orthopédie pédiatrique, au pavillon de la Femme et de l’Enfant de l’hôpital Yves Le Foll. Photo : Thierry Jeandot

Un beau jour de 2009, Laurent Daumas et son épouse Delphine, alors chirurgiens à Paris, décident de plaquer leur vie parisienne, direction les Côtes d’Armor, avec leurs trois enfants. Un virage que la famille, plutôt du genre hyperactive, ne regrette en rien. Laurent Daumas revient sur leur parcours.

  • Fin 2018, Laurent Daumas et son épouse Delphine, tous deux chirurgiens, vivent à Paris avec leurs deux enfants, alors âgés de 6 et 7 ans. « Jusqu’à ce stade, nous n’envisagions pas une seconde de quitter notre vie parisienne : offre culturelle abondante, rencontres stimulantes, vie trépidante... », raconte Laurent Daumas.  Mais début 2009, la naissance leur troisième enfant change la donne, sans compter que les deux chirurgiens éprouvent le besoin de se donner un nouvel élan professionnel. Un jour, c’est le déclic, dont le médecin se souvient avec une précision chirurgicale : « Je suis à l’hôpital, il est 14h. Je me connecte sur Internet, je vois 15 postes de disponibles en France, dont l’un à Saint-Brieuc et l’autre à Quimper. Pour moi, originaire de Lorient, l’évidence bretonne s'est imposée immédiatement pour notre famille ». Le projet médical de Saint-Brieuc convenant mieux aux deux chirurgiens, à 15h, c’est plié, leur décision est prise : ce sera donc la cité briochine.

    Trails, nage en mer et randonnée

    Six mois d’aller-retours et l’achat d’une maison plus tard, la famille prend ses nouveaux quartiers. Premières très bonnes surprises pour les ex-parisiens, avides de spectacles et de lecture. « Arrivés à Saint-Brieuc, nos premiers réflexes ont été de visiter la bibliothèque municipale, dont le fonds nous a stupéfaits, puis de nous rendre à La Passerelle, qui propose une programmation incroyable. En début d’été, nos abonnements étaient pris ! », s’en amuse encore Laurent, qui reconnaît avec humour que « Quand tu es parisien, tu penses qu’il ne se passe rien derrière le périph’ ». Rapidement, la famille prend ses marques, les enfants font leur rentrée à l’école Les Merles, et les deux médecins prennent leurs fonctions à l’hôpital Yves Le Foll. Laurent, lui, profite de l’opportunité offerte par les Groupements Hospitaliers de Territoires pour exercer ses missions la moitié de la semaine dans d’autres hôpitaux costarmoricains, comme à Paimpol, Lannion, ou actuellement Guingamp. A leur grand étonnement, dès leur arrivée, leur réseau d’amis se développe rapidement, avec l’école, le sport, et leurs sorties au théâtre. « Des amitiés qui 10 ans après tiennent encore », s'en étonne encore Laurent.

    « Le vélo, le meilleur moyen de transport en ville »

    Le couple mesure la qualité de vie dont leur famille bénéficie ici, et de l’aubaine de pouvoir profiter de la proximité de la baie, terrain de jeu privilégié pour ces deux sportifs, grands amateurs de trails et triathlons, de nage en mer et de randonnée. « En été, après le boulot, nous nous baignons quasiment tous les jours, aux Rosaires ou à Martin Plage. Quelle chance ! ». Pour cette famille qui adore la mer, le choix de vivre dans le centre-ville s’est pourtant naturellement imposé, pour des questions de mobilité et d’accès facilité aux activités. Et surtout, toujours en vélo, « le meilleur moyen de transport dans la ville, le plus rapide, le plus pratique, le plus écologique et le meilleur pour la santé, insiste Laurent Daumas en reprenant sa casquette de médecin. Depuis 10 ans on est confronté à une épidémie de sédentarité chez les enfants et les adolescents : 89 % d’entre eux manquent d’activités physiques. Faire se déplacer toute la famille en vélo était prioritaire pour nous. Une pratique qui demande une organisation de vie, mais qu’il est bien plus simple de proposer ici qu’à Paris », conclut le médecin avant d’enfourcher son vélo direction le Centre Hélio-Marin de Saint-Laurent où il est attendu, et de nous demander : « Vous n’êtes tout de même pas venus ici en voiture ? »

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Article issu du n°
174
de Côtes d’Armor magazine

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