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Judo-club du Mené. Club inclusif, plus loin, plus vite

Publié le 12 décembre 2024
Laura, Gwendal, Arthur, Melinda, Marie-Noëlle, Pascal… ont revêtu pantalon et kimono, et les tatamis résonnent de sonores rigolades, de plaisanteries avec Romain, affichant un visible plaisir d’être là. (© DR)
Laura, Gwendal, Arthur, Melinda, Marie-Noëlle, Pascal… ont revêtu pantalon et kimono, et les tatamis résonnent de sonores rigolades, de plaisanteries avec Romain, affichant un visible plaisir d’être là. (© DR)

Romain François, professeur au Judo-club du Mené, a suivi l’une des formations Club inclusif co-financées par le Département et l’État. Quelques mois plus tard, il en apprécie les bénéfices dans les projets qu’il mène pour son club, et dans sa pratique avec des personnes en situation de handicap. Reportage à Collinée.

« Accueillir des personnes en situation de handicap, c’est un défi et une évolution auxquels je tenais. Avec la formation Club inclusif que j’ai suivie il y a quelques mois, j’ai pu avoir tous les contacts nécessaires et frapper aux bonnes portes pour obtenir les aides et les financements existants. J’ai gagné du temps ! »
Ils et elles ont entre 22 et 45 ans. Le petit groupe d’adultes en situation de handicap attendu, réside à l’Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve (HSTV), à Moncontour. Tous les vendredis après-midi, c’est un peu la fête ! Romain François, professeur au Judo-club du Mené, est déjà arrivé depuis une demi-heure au dojo de Collinée. Il éclaire la salle, ouvre en grand les portes de ce bel équipement presque neuf, prépare le matériel, jette un dernier coup d’oeil sur le programme qu’il a imaginé pour cette session.

« Prêts à repenser notre façon de faire les cours »

« Ma partie à moi, c’est le judo, le relationnel, le social. En revanche, pour l’état de santé et les soins, là, ce n’est plus de mon ressort. » En effet, c’est Brigitte, aide médico-psychologique à l’HSTV, qui accompagne le groupe ce jour-là. Elle veille au grain et assure le lien entre les adultes et l’établissement.
« Au Judo-club du Mené, on souhaitait depuis longtemps accueillir des personnes en situation de handicap, contextualise Romain. Surtout, on voulait aller plus loin qu’associer para et valides. Comme on est vraiment soutenus par la mairie du Mené, on est allés proposer nos cours à des instituts spécialisés, d’autant plus que notre dojo est complètement accessible. Et nous sommes prêts à repenser notre façon de faire les cours. »
Laura, Gwendal, Arthur, Melinda, Marie-Noëlle, Pascal… ont revêtu pantalon et kimono, et les tatamis résonnent de sonores rigolades, de plaisanteries avec Romain, affichant un visible plaisir d’être là. 

« Des judokas et judokates comme les autres »

Romain insiste, car son but n’était pas seulement d’accueillir des personnes en situation de handicap, mais de les intégrer avec une adhésion au club en bonne et due forme : « Ce sont des judokas et judokates comme les autres, également membres de l’association. D’ailleurs, nous organisons une remise de ceintures en juin pour les para et les valides, ensemble sur le tapis. Ce qui est réel, c’est la modestie de leurs ressources. Pour y remédier, nous organisons repas et tournois pour la section parajudo. »

En octobre dernier, une dizaine de clubs de tout le département a participé à la troisième session de formation Club inclusif, au vélodrome de Bretagne à Loudéac. Un temps d’apprentissage, mais aussi de partage d’expérience. (© DR)
En octobre dernier, une dizaine de clubs de tout le département a participé à la troisième session de formation Club inclusif, au vélodrome de Bretagne à Loudéac. Un temps d’apprentissage, mais aussi de partage d’expérience. (© DR)